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Alors quoi ca barde?
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Trois façons différentes de dresser un même constant : le capitalisme n'est plus une machine garantissant l'enrichissement de certains via l'exploitation de tous les autres, mais une machine produisant de la richesse par et pour une fraction certes croissante, mais terriblement limitée de la population mondiale.

Trois points de vue, donc :

Celui de Jean Bensaïd, Daniel Cohen, Éric Maurin et Olivier Mongin, dans la revue Esprit (février) : « La question des inégalités dissimule une question plus sourde : la désocialisation d'un nombre croissant de personnes, qui ne parviennent plus à penser leurs problèmes en termes sociaux mais en termes personnels. La question de l'insécurité professionnelle pose des problèmes qui ne se limitent pas (seulement) à la question des salaires mais à celle des carrières, des destins individuels. Les questions de l'école, du territoire sont à cet égard devenues centrales. La quête d'un lieu de résidence convenable, bousculé par la sécession des classes supérieures est devenue insatiable. Où habiter, ou envoyer mes enfants à l'école sont devenues des questions primordiales, qui ont remplacé l'usine dans la définition d'une identité sociale.« Les nouvelles inégalités et la frustration qu'elles déclenchent trouvent leur source dans le malaise nouveau d'une civilisation industrielle qui ne l'est plus, d'un monde du travail qui se précarise, d'une identité personnelle qui fait décliner sur un mode individuel les difficultés d'insertion dans une société qui se dérobe sans cesse à ses membres ».

Et celui de la sociologue Dominique Méda, dans Partage, également de février  : « Il apparaît clairement aujourd'hui que le nouveau visage du travail dépendra pour beaucoup de la capacité des pays européens à construire un nouveau modèle social, tourné vers des biens et services à haute valeur ajoutée, la mobilisation de travailleurs hautement éduqués et d'autant plus productifs que leur travail sera bien intégré dans leur vie, appuyé sur des trajectoires et des mobilités professionnelles facilitées, réalimenté par des étapes de formation tout au long de la vie permettant de garantir leur progression. ».

Pour conclure, le rapport du Bureau international du travail (BIT) sur la mondialisation, met à l'actif de cette dernière le fait qu'elle encouragé la libéralisation des biens, des idées et des connaissances, moyennant quoi 200 millions d'asiatiques sont sortis de la pauvreté en dix ans. Mais le même rapport met à son passif 188 millions de chômeurs dans le monde, soit une augmentation continue au cours des dix dernières années.

Le capitalisme n'exploite plus les pauvres. Il les ignore.

Il n'a plus besoin d'eux pour fonctionner

Voilà qui va finir pas poser un GROS PROBLEME.

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Ecrit par GarnierA, le Mercredi 3 Mars 2004, 23:57 dans la rubrique "Bruits".